la délicate restauration du carillon Saint-Jacques, patrimoine d’exception

C’est un patrimoine exceptionnel, d’intérêt national. Mis au point en 1867 par la fonderie Bollée, l’une des plus célèbres familles de fondeurs de cloches, le carillon de l’église Saint-Jacques, à Châtellerault, est le dernier grand carillon français du 19e siècle encore dans son jus.

Classé monument historique en 1980, il est composé de cinquante-deux cloches, dont quarante-six dans la tour nord de l’église Saint-Jacques et six dans la tour sud.

« Refaire au plus près de l’existant »

L’instrument a bercé des Châtelleraudais pendant plus d’un siècle, avant de « s’éteindre », faute d’entretien, en 1988. Une restauration de fortune, en 2010, a permis de le réentendre ici ou là, par l’ action ponctuelle d’un carillonneur.

Mais il en fallait bien plus pour lui redonner ses couleurs d’antan et remettre en service le jeu automatique et ses trois mélodies (1), qu’on n’a plus entendues depuis les années 1950.

Ce projet spécial, la municipalité de Châtellerault s’en est emparée en 2020. Quatre ans plus tard, la voix est entrée dans sa phase concrète.

310.000 € HT

Partie intégrante de la rénovation de l’église Saint-Jacques (1,5 M € au total), cette restauration est chiffrée à 310.000 € HT. Elle est assurée par le campaniste Laumaillé-Lussault, une PME artisanale vendéenne de vingt-cinq salariés classée « entreprise du patrimoine vivant ».

Cloches et équipements ont été déposés au printemps 2024 et sont, depuis, entre les mains d’experts en restauration campanaire. Une partie du travail est assurée chez Laumaillé-Lussault, une autre dans un atelier temporaire au pied des Tours Vilmouth, à la Manu.

Le chantier est placé sous le contrôle scientifique et technique de la Drac et d’un expert campanaire du ministère de la Culture.

Au moins 50.000 pièces à récupérer

« La restauration doit être la plus respectueuse et la moins interventionniste possible. Il s’agit de refaire au plus près de l’existant, de respecter l’authenticité, tout en faisant en sorte que l’instrument résonne et pour longtemps ! »CV Jean-Marie Séjourné, cadre opérationnel chez Laumaillé-Lussault.

Si les cloches sont encore « en parfait état »ce n’est pas le cas des accessoires. Les pièces de transmission et de motorisation sont « rongées par la corrosion »la tringlerie « toute étendue »la martellerie « plus adapté »le clavier du jeu manuel « très fatigué »…

Inauguration au printemps

Chacune des « 50.000 ou 60.000 pièces » est démontée pour être « poncée, nettoyée, traitée contre la corrosion puis repeinte ». Les éléments hors d’usage (« 20 % ») sont recréés à l’identique, à l’image de ces gros écrous carrés qui n’ont plus d’équivalent.

Laumaillé-Lussault à fait « 40 % » du chemin. Les six cloches de la tour sud devraient être réinstallées et remises en service avant Noël 2024. Il faudra patienter un peu encore pour réentendre sonner tout le carillon, à raison d’au moins une fois par jour.

« Une inauguration aura lieu au printemps 2025 », annonce Nicolas Courteix, chargé des monuments historiques au service pays d’art et d’histoire du Grand Châtellerault. « On l’entendra avant pour des réglages qu’on ne peut pas projeter en atelier »complète Jean-Marie Séjourné, déjà impatient d’entendre « la douceur et la rondeur des notes » d’un carillon Bollée.

(1) Ne pas « L’Ode à la joie » de Beethoven.

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